Le Père Jonathan Niyongabo est théologien dans le domaine de la Théologie dogmatique et fondamentale et il est doctorant en Science de l'éducation et de la formation, à Nancy. Il a publié un ouvrage sur « Hors de l'égise, pas de salut ? -Un débat à propos de la déclaration Dominus Iesus ».
Nommé curé de
la paroisse Saint Charles de Foucauld en 2019, j’ai eu le grand plaisir de
faire la connaissance et me lier d’amitié avec Bernard Legras,
l’un de mes paroissiens.
Professeur
honoraire de la faculté de médecine de Nancy, Bernard Legras
a enseigné aux étudiants des notions scientifiques telles que la statistique
pour les médecins. Une fois à la retraite, il s’est attaché à l’histoire de la
faculté et de ses enseignants, comme en témoigne son site internet et s’est
lancé dans la publication de livres historiques et religieux. Il est inhabituel
de voir des scientifiques se pencher sur de tels sujets. Dans une interview du
10 mai 2023 sur ma chaîne You Tube, Bernard Legras racontait
qu’il publie des livres dans ce domaine depuis une dizaine d’années.
Certains de ses
ouvrages établissent un lien entre la foi et la science, comme, par exemple,
dans « Science et foi, des
rapprochements ? - Création du monde, miracles, conscience et matière »,
qu’il a écrit avec Daniel Oth, un autre de mes
paroissiens, également scientifique de haut niveau. Bernard Legras
place la Résurrection au centre de la foi chrétienne, ce qui se manifeste dans
son premier livre religieux, Jésus est-il
vraiment ressuscité ? Dans l’échange que nous avons eu, il m’a précisé
que son but était d’apporter des arguments rationnels en faveur de la
résurrection.
Cette ambition
répond à mon interrogation : doit-on opposer la foi et la raison ?
C’est une question qui a été traitée par le Saint Pape Jean-Paul II dans son
encyclique « Fides et Ratio »
du 14 septembre 1998. En établissant le lien entre la foi et la raison, il
écrit : « La foi et la raison
sont comme deux ailes qui permettent à l’esprit humain de s’élever vers la
contemplation de la vérité. C’est Dieu qui a mis au cœur de l’homme le désir de
connaître la vérité et, au terme, de Le connaître lui-même afin que, Le
connaissant et L’aimant, il puisse atteindre la pleine vérité sur lui-même ».
La vérité scientifique, qui procède par un raisonnement rigoureux et validée
par l’expérience, peut être éclairée par la Vérité divine qui est Un et
Indivisible. Or, cette vérité révélée par Dieu se manifeste en Jésus-Christ,
l’Unique et l’Universel Sauveur du monde.
Le professeur Legras s’intéresse beaucoup au « patrimoine
artistique », relié au religieux. Mettant l’accent sur les évangiles, son
œuvre est largement centrée sur les représentations iconographiques, les
tableaux, les sculptures, les écrits poétiques. L’auteur est passionné par
l’iconographie ancienne, et en particulier de la Renaissance italienne.
Bernard Legras a choisi de présenter quatre chapitres de l’Évangile
de Luc pour faire le lien avec un ouvrage précédent sur l’Évangile de Marc. Il
a repéré chez Luc « le talent littéraire et l’élégance du langage »
(p. 11). Il signale que Saint Luc est le patron des médecins et des artistes
(p. 11-12). Enfin, il est apaisant pour le lecteur de se plonger dans
« l’Évangile de la miséricorde » (p. 12-13).
Je recommande
cet ouvrage dans lequel on découvre quelques œuvres de la basilique du
Sacré-Cœur. Mettant en évidence la naissance et l’enfance de Jésus, l’auteur
fait réfléchir sur ce qu’est l’Incarnation du Fils de Dieu dans le monde.
Un bel ouvrage
que les catéchistes, eux aussi, ne manqueront pas d’utiliser avec profit.