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Préface par André ROSSINOT

Maire de Nancy - Ancien Ministre

 

Je voudrais rendre ici hommage à l'initiative prise par le Professeur Bernard Legras, Secrétaire du Comité Historique des Hôpitaux de Nancy pour s'être, avec l'éditeur Gérard Louis, lancé dans cette passionnante aventure : retracer en photographies un siècle de médecine à Nancy.

 

Grâce à Internet et aux nouvelles technologies de l'information et de la communication, c'est tout un pan, parfois méconnu, et néanmoins très prestigieux de notre histoire, qui revit, à travers cette deuxième Ecole de Nancy en tous points aussi importante et créative que celle, volontiers citée en exemple, relative au renouveau des arts décoratifs.

 

Archivistes et historiens savent que, très tôt, et en particulier sous le règne de Stanislas, au Siècle des Lumières, naît et émerge le Collège Régional de Médecine qui, avec la Faculté de Médecine bientôt transféré de Pont-à-Mousson à Nancy, vont constituer les fondements, le socle et, d'une certaine manière, déjà, la préfiguration de nos futurs établissements et hôpitaux.

 

Il est effectivement passionnant de constater qu'à la veille même de l'élan, de la créativité et d'un rayonnement sans précédent liés à l'Art Nouveau, Nancy bénéficie, en raison de l'annexion de l'Alsace-Moselle, du précieux concours et de l’extraordinaire apport, aussi bien sur le plan scientifique qu'en termes de compétences, de la Faculté de Médecine de Strasbourg.

 

S'ouvre alors pour notre ville une période de faste, un véritable âge d'or sur le plan de la recherche médicale, qui permettra à des professeurs et savants de forte notoriété comme Bernheim, tête de file de l'école hypnologique, ou Coué (avec ses méthodes d'autosuggestion) - pour ne citer que ces deux exemples - de donner libre cours à leurs talents, et de mettre au point leurs théories.

 

On ne compte plus les noms qui, s'agissant aussi bien du premier Doyen de la Faculté de Médecine, Joseph-Alexis Stolz, du Doyen Parisot, à l'heure des premières découvertes de Freud sur l'inconscient et de la naissance de la psychanalyse, ou, plus tard, du Professeur Chalnot, ont contribué à donner à Nancy le rayonnement d'une longue tradition hospitalière et médicale.

 

A l'heure où le Centre Hospitalo-Universitaire de Nancy constitue un pôle d'excellence reconnu à l'échelle nationale, nommant des partenariats et collaborations de grande qualité en France, en Europe et dans le monde, ce travail de mémoire nous rappelle ce que nous devons à ces hommes de sciences inventifs, ouverts sur le progrès, parfois même visionnaires, et toujours empreints d'un profond humanisme.